Taches noires sur les murs, odeur de moisi persistante, peinture qui s’écaille ou encore sensation de froid malgré le chauffage, il n’est pas moins rare d’être confronté à ces désagréments liés à l’humidité. Outre l’inconfort que cette dernière engendre au quotidien, elle peut également nuire à la santé des occupants (allergies, problèmes respiratoires…).
Face à ce constat, la tentation est grande d’appliquer des solutions rapides : repeindre un mur, masquer une tache ou utiliser un absorbeur d’humidité. Pourtant, ces traitements ponctuels ne suffisent pas toujours. Pour remédier durablement au problème, il convient d’identifier précisément la cause, puis de choisir des actions cohérentes et efficaces. Voici comment y arriver !
D’où vient l’humidité ? 3 causes parmi les plus fréquentes
L’humidité dans un logement peut résulter de phénomènes très différents. Ne pas identifier correctement la source mène presque toujours à l’échec des solutions mises en œuvre.
1. Infiltrations d’eau extérieures
Les infiltrations sont particulièrement fréquentes dans les maisons anciennes ou présentant des défauts d’entretien. Elles proviennent le plus souvent de fissures dans les murs, de joints de maçonnerie dégradés ou encore de tuiles cassées ou déplacées.
Dans ce contexte, l’eau de pluie pénètre progressivement l’enveloppe du bâtiment, humidifie les parois et provoque l’apparition de moisissures, de traces noires ou de peinture cloquée à l’intérieur. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant dans les régions soumises à des écarts de température marqués ou à de fortes précipitations. C’est fréquemment le cas pour les travaux dans votre maison grenobloise où l’exposition au climat montagnard accentue les risques d’infiltration.
2. Remontées capillaires
Typiques des constructions anciennes, les remontées capillaires sont dues à l’absence de rupture de capillarité entre les fondations et les murs. L’humidité du sol remonte naturellement par les matériaux de construction (pierre, brique, mortier), jusqu’à une hauteur de 1 à 1,50 mètre. Cela se traduit par des murs froids, des taches persistantes au bas des cloisons, voire une dégradation du plâtre.
3. Condensation intérieure
La condensation apparaît lorsque l’humidité contenue dans l’air ambiant se transforme en eau au contact de surfaces froides : fenêtres, murs extérieurs mal isolés, conduits de ventilation. Elle est accentuée par les activités quotidiennes (cuisine, douche, lessive) et un manque de renouvellement de l’air. Le résultat est loin d’être esthétique : buée sur les vitres, moisissures dans les coins ou encore odeur de renfermé dans les pièces humides.
Ventilation, isolation, chauffage… Les bons réflexes à adopter
Une fois l’origine de l’humidité identifiée, il convient de mettre en œuvre des gestes simples, mais efficaces pour limiter son apparition et protéger le bâti dans la durée.
Ventiler chaque pièce quotidiennement
Pour une meilleure aération dans chaque pièce, le renouvellement de l’air s’avère indispensable comme approche. Bien qu’une VMC simple flux bien entretenue peut suffire, une VMC double flux apportera davantage de confort thermique tout en limitant les pertes d’énergie. À défaut, l’ouverture régulière des fenêtres, même en hiver, reste une solution efficace, à condition que les grilles d’aération ne soient pas obstruées.
Renforcer l’isolation thermique
Il est évident qu’une mauvaise isolation thermique favorise la formation de condensation. Explicitement, les surfaces froides créent un contraste avec l’air chaud ambiant, ce qui accélère la transformation de vapeur en eau. Le recours au double vitrage, voire au triple vitrage dans certaines zones, permet de limiter les dégâts. L’ajout d’une isolation par l’intérieur ou par l’extérieur des murs réduit également les risques de condensation sur les parois.
Adapter le chauffage
Un logement chauffé de manière irrégulière est plus exposé aux pics d’humidité. Il est conseillé de maintenir une température constante (entre 18 et 21 °C selon les pièces) et d’éviter les arrêts prolongés du chauffage. Naturellement, un air trop froid ne retient pas bien la vapeur d’eau, ce qui accentue la sensation d’humidité et de froid. Un système de chauffage bien dimensionné et bien réparti contribue à assainir l’ambiance intérieure.
Solutions naturelles vs traitements professionnels : que choisir ?
Lorsque l’humidité persiste malgré les précautions de base, il est peut-être temps d’examiner les différentes options correctives. Les solutions naturelles peuvent s’avérer utiles pour stabiliser une humidité ambiante modérée, tandis que les traitements professionnels s’imposent dès que le bâti est touché en profondeur.
Les solutions naturelles à envisager
Elles sont facilement accessibles et permettent de gérer certaines situations ponctuelles :
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Le charbon actif, le bicarbonate de soude ou encore certaines plantes dépolluantes (lierre, fougère de Boston) peuvent contribuer à absorber l’excès d’humidité dans des pièces peu ventilées.
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Les absorbeurs d’humidité du commerce, qu’ils soient à recharges ou électriques, offrent un résultat rapide, mais limité à des petits volumes.
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Les peintures hydrofuges ou enduits anti-humidité forment une barrière contre les infiltrations légères. Néanmoins, sans traitement de la cause en amont, leur efficacité s’amenuise avec le temps.
Il faut préciser que ces méthodes, complémentaires, montrent leur efficacité dans un logement secondaire, une période de forte humidité saisonnière ou dans une pièce ponctuellement mal ventilée.
Les traitements professionnels à mettre en œuvre
Lorsque l’humidité est persistante ou structurelle, l’intervention d’un spécialiste est vivement recommandée. Parmi les interventions les plus fréquentes, on retient :
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L’injection de résine hydrophobe dans les murs : permet de bloquer les remontées capillaires et s’applique après diagnostic, sur des murs dénudés et secs.
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Les travaux d’étanchéité extérieure : consistent à reprendre l’enduit de façade, à installer des membranes imperméables ou à poser un drainage périphérique pour évacuer les eaux stagnantes autour des fondations.
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L’assèchement électromagnétique : la technique est basée sur la neutralisation des champs électriques qui favoriseraient la remontée de l’eau.
En complément, il peut être nécessaire de procéder à une rénovation globale de la ventilation ou de l’isolation dans les cas les plus sévères.
Dernière modification il y a 7 mois par Hervé Le Penn

100 % Breton, j’écris beaucoup autour de la thématique de l’immobilier et des travaux. Passionné de bricolage depuis très jeune, je partage mes découvertes sur cette thématique.


